Cloche

Sonnaille

AUTHOR:
Devouassoud
DATE:

4e quart 19e siècle : 20e siècle

Cette sonnette ovale est forgée par la fabrique Devouassoud, à Chamonix, entre le 19e siècle et la fin du 20e siècle. Elle est fabriquée artisanalement avec un acier de première qualité ce qui lui apporte une grande solidité. Au total, 51 étapes sont nécessaires à sa fabrication. Les sonnettes de cette taille sont accrochées au cou des brebis ou des chèvres. Elles permettent au berger de localiser ses bêtes et d'identifier leur activité. Elles peuvent également marquer l’identité de l’animal d'une empreinte sonore selon ses caractères et sa place dans le troupeau. Le groupe produit alors un halo sonore qui facilite le rassemblement et assure la plénitude du troupeau. La pratique de l'ensonnaillage est attestée depuis l'époque gallo-romaine jusqu'à nos jours. Elle est indissociable de celle de la transhumance qui a cours dans l'Europe méditerranéenne et les Alpes. Au 19e siècle, la production de sonnettes et de cloches se développe considérablement dans la vallée de Chamonix. Trois fabriques, consacrées à cette activité, voient le jour : les fabriques Simond et la fabrique Devouassoud. La maison Devouassoud est fondée en 1829, par le maréchal-ferrant Pierre Devouassoud (1801-1862). L'année qui précède la mort de ce dernier, en 1861, Joseph-Auguste Tronchet cède aux frères Devoussaoud le droit d'installer sur la bédière (actuelle promenade des sonnailles) des roues et des artifices, pour un atelier de ferronnerie (Cf. Roger Couvert Du Crest, Une vallée insolite, tome 1, pp. 210-211). Au début du 20e siècle, la fabrique commercialise 21 tailles de sonnettes différentes, des Alpes jusqu'aux Pyrénées. Les sonnettes Devouassoud se sont distinguées par de nombreux prix. En 1955, la fabrique comptait 17 employés. Au début du 21e siècle, Thomas Devouassoud travaille seul à la transmission de ce savoir-faire inscrit à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France depuis 2010.

DESCRIPTION

Cette sonnette est fabriquée à partir d'une plaque de fer emboutie, forgée, fermée, rivetée. Elle est ensuite brasée (au four à 1080 degrés) avec du cuivre ou du laiton en vase d’argile clos. Puis, elle est martelée, polie et vernie. La fermeture est réalisée en superposant deux jointures opposées couvrant toute la hauteur. La solidité de la fermeture est assurée par deux rabats aux épaulettes et deux rivets au bas de la jupe. A l'intérieur, le battant cylindrique est fixé sur le porte-battant (ou bélière). Le collier de cuir riveté passe dans l'anse externe (ou colombette). La fermeture ainsi que le réglage du diamètre sont assurés par une boucle en laiton pourvue de deux ardillons: parties mobiles qui entrent et sortent des trous percés dans le collier.

FIELD

Agriculture - élevage, Artisanat - industrie

MEASURES

H. en cm : 8,8; l. en cm : 6

SKU

2010.0.150

PLACE OF CONSERVATION

Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc

CATALOGED BY

Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc