1969 : Après
Ce banc à égrener le lin et le chanvre encore appelé "égrugeoir" est une reconstitution réalisée par René Simond, après 1969, d'après un article de "l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert" (1751-1772). En effet, il correspond à la définition de 1751 : "EGRUGEOIR, s. m. (Corderie.) instrument qui ressemble à un banc, qui n’a que deux piés à un de ses bouts, & qui est garni à cette extrémité d’une rangée de dents semblables à celles d’un rateau : l’autre bout qui porte par terre, est chargé d’une pierre. En peignant l’extrémité du chanvre femelle avec les dents de l’égrugeoir, on fait tomber le chénevi avec ses enveloppes". Le chanvre textile sert également à fabriquer des cordes qui serviront aux travaux agricoles, à l'artisanat mais aussi à l'alpinisme. Le 17 novembre 1785, dans son livre de raison, le guide Cachat le Géant écrit : "j'ai préparé cinq livres et demie de chanvre pour faire les cordes ; elles ont été reçues le 12 mai 1786, les miennes il y en a pour un quart de livre" (Cf. Les carnets de Cachat, 2001, p.38). Ce fac-similé est constitué de pièces hétérogènes dont seul le peigne semble d'origine. En effet, la partie métallique en fer forgé est abîmée : plusieurs dents sont cassées.
Banc à égrener en bois composé d'une planche inclinée, à peine équarrie sur les flancs, installée sur deux pieds à l'une des extrémités et touchant le sol de l'autre. Le peigne est encastré dans le bois de l'extrémité montée sur pieds. Il est constitué d'une pièce de bois en forme de "T" percée dans sa partie basse pour pouvoir être fixée au banc et surmontée d'un peigne à une rangée de quatorze dents en fer forgé de sections rectangulaires et effilées.
Artisanat - industrie, Agriculture - élevage, Vie domestique
L. en cm : 155; l. en cm : 42
Peigne à égrener
2010.0.206
Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc
Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc