Carte des Alpes entre la mer et le lac de Genève

Carte géographique

AUTEUR:
Anonyme
DATE:

1769 : Date d'édition

Cette carte géographique est anonyme, ni le cartographe, ni le graveur, n'est mentionné dans un cartouche ou dans les marges. Elle s'intitule « Carte des Alpes entre la mer et le lac de Genève, pour faire voir les douze vallées et rivières qui coulent en Piémont et Savoye [...] et la marche d'Annibal à travers les Alpes depuis son passage du Rhône ». Cette carte a été publiée dans un ouvrage de 1770 traitant également de combats en lien avec les Alpes, dont le titre est : « Histoire de la guerre des Alpes ou campagne de 1744 par les armées combinées d'Espagne et de France [...] ». L'éditeur est Marc Michel Rey (1720-1780), qui est très reconnu dans sa profession et publie notamment des œuvres de Rousseau, de Diderot ou encore de Voltaire. Sur cette carte, le cartographe a donc non seulement représenté le riche réseau hydrographique mais également le dense réseau de voies de communication entre la Savoie et le Piémont. Comme l'accent est mis sur la région des Alpes, les territoires périphériques sont totalement dépourvus de reliefs et de routes. Seules les principaux cours d'eau et les villes d'importance sont signalés. Sur l'ensemble de la carte, les villages sont symbolisés par un édifice unique alors que les villes, comme Grenoble, Cluse ou Turin, possèdent des fortifications et sont rehaussées d'un point rouge. La route d'Hannibal est quant à elle signalée grâce à un double trait tireté orange et une légende expliquant le temps de marche nécessaire est inscrite au-dessus. Le véritable parcours d'Hannibal est sujet à de nombreux débats et ne peut être fixé avec certitude. Cet auteur anonyme a choisi un itinéraire méridional, passant aux abords de la Durance et de l'Ubaye puis arrivant dans la plaine du Pô et à Turin. D'autres hypothèses présentent des passages plus au nord, notamment par le col de Montgenèvre ou du mont Cenis. Dans la région de « Chamunitz » (Chamonix), aucune montagne n'est individualisée et nommée par le cartographe. En revanche, il a dessiné une route reliant la vallée de Chamonix à la ville d'Aoste, par le « Col Major ». Cet itinéraire hypothétique apparaît pour la première fois sur une carte de Nicolas Sanson en 1648 et est repris sur de nombreuses cartes. Au 17e siècle, la tradition orale rapporte qu'un passage était autrefois possible entre Chamonix et Courmayeur et plusieurs voyageurs mentionnent cette hypothèse dans leurs récits de voyage. En 1691, Philippe-Amédée Arnord, chargé d'étudier les passages entre la vallée d'Aoste et la Savoie, conclut que le col n'est pas praticable à cause des glaciers. Peut-être l'était-il au 16e siècle, avant l'avancée des glaces, mais il est fort peu probable qu'une route de la même importance que celle du Grand-Saint-Bernard y ait été aménagée.

SUJET

Carte 

LIEU

Haute-Savoie //

Savoie //

DESCRIPTION PHYSIQUE

Gravure en creux avec rehauts de couleur sur papier vergé

DOMAINE

Cartes - plans, Estampe

MESURES

H. en cm : 62,3; L. en cm : 60,3

NUMERO D'INVENTAIRE

AG.748

CATALOGUE PAR

Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc