Cloche

Sonnaille

AUTEUR:
DEVOUASSOUD Michel
DATE:

2e moitié 19e siècle

Cette sonnette ovale est forgée par Michel Devouassoud (1827-1901), à Chamonix, dans la 2e moitié du 19e siècle. Michel Devoussaud est le fils de Marie-Angélique Cachat Rosset (1804-1847) et du maréchal-ferrant Pierre Devouassoud (1801-1862) des Barrats, fondateur de la fabrique de sonnettes du même nom. L'année qui précède la mort de Pierre Devouassoud, en 1861, Joseph-Auguste Tronchet cède au frères Devouassoud (Michel et Pierre Modeste), le droit d'installer sur la bédière des roues et des artifices, pour un atelier de ferronnerie. Les sonnettes produites dans les années qui suivent et jusqu'à la mort de Michel sont facilement reconnaissables car elles sont timbrées, comme celle-ci, de ses initiales : MLD. La dragonne fixe actuelle ne permet pas d'accrocher cette sonnette au cou d'une bête. Il est possible que la sonnette ait été initialement montée sur une courroie réglable et attachée au cou d'une brebis. Traditionnellement, les sonnettes permettent au berger de localiser ses bêtes et d'identifier leur activité. Elles peuvent également marquer l’identité de l’animal d'une empreinte sonore selon ses caractères et sa place dans le troupeau. Le groupe produit alors un halo sonore qui facilite le rassemblement et assure la plénitude des bêtes. La pratique de l'ensonnaillage est attestée depuis l'époque gallo-romaine jusqu'à nos jours. Elle est indissociable de celle de la transhumance qui a cours dans l'Europe méditerranéenne et les Alpes. Au 19e siècle, la production de sonnettes et de cloches se développe considérablement dans la vallée de Chamonix. Trois fabriques, consacrées à cette activité, voient le jour : les fabriques Simond des Bossons et des Tines et la fabrique Devouassoud.

DESCRIPTION PHYSIQUE

Cette sonnette est fabriquée à partir d'une plaque de fer emboutie, forgée, fermée, rivetée. Elle est ensuite brasée (au four à 1080 degrés) avec du cuivre ou du laiton en vase d’argile clos. Puis, elle est martelée, polie et vernie. La fermeture est réalisée en superposant deux jointures opposées couvrant toute la hauteur. La solidité de la fermeture est assurée par deux rabats aux épaulettes et deux rivets au bas de la jupe. Le battant est un écrou fixé au bout d'une tige de métal. Cette tige est accrochée à un trou percé sous la colombette. Une dragonne en cuir passe dans la colombette. Elle est cousue et agraphée de manière définitive.

DOMAINE

Agriculture - élevage, Artisanat - industrie

MESURES

H. en cm : 30,5; l. en cm : 9,5

Note

Sonnette et dragonne

NUMERO D'INVENTAIRE

2010.0.152

LIEU DE CONSERVATION

Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc

CATALOGUE PAR

Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc