Cette aquatinte est réalisée d'après un dessin de Philippe Coignet réalisé dans le premier quart du 19e siècle. Ce modèle d'aquatinte est publié dans l'ouvrage de Désiré Raoul-Rochette « Voyage pittoresque dans la vallée de Chamouni et autour du Mont-Blanc » en 1826. L'ouvrage, né d'une collaboration étroite entre l'archéologue et historien français Raoul-Rochette (1796-1854) et l'éditeur d'origine suisse Ostervald, comprend 40 planches finement exécutées représentant diverses vues et sujets de montagne à travers lesquels évoluent des personnages. Chaque aquatinte est légendée en pied, en français et en anglais, et protégée d'une serpente comme c'est le cas pour celle-ci. Ce n'est pas une vue du Lac Combal comme l'indique le titre mais du Lac de Miage et du glacier du même nom, situés à 2020 mètres d'altitude au pied du massif du Mont-Blanc, côté italien. Selon les travaux de Philip Deline et son équipe, le lac du Miage est pérenne et la forme et la profondeur varie d'une année à l'autre en fonction de ses vidanges naturelles. Il existe depuis au moins la fin du 18e siècle et apparaît sur une carte levée en 1797-1799 ainsi que sur un dessin de Marc-Théodore Bourrit publié par Horace Bénédict de Saussure en 1786. Ils expliquent qu'il a connu des variations notables de sa forme et de sa superficie depuis le milieu du 19e siècle, période à partir de laquelle des cartes en sont réalisées (Cf. Deline Philip et alii, 2011). Cette vue est un autre témoignage de l'histoire du paysage alpin et des glaciers du massif du Mont-Blanc. Elle témoigne également du goût romantique des élites de l'époque pour une nature authentique et pittoresque qui stimule l'imagination des voyageurs.