Ce tirage photographique monochrome est une vue du lac de Barberine, un 13 août, aux alentours des années 1930. Au début du 20e siècle, le tourisme estival et la pratique de l’alpinisme connaissent un véritable essor dans la vallée de Chamonix. Au même moment, Kodak, Leica ou encore Rollei commencent à commercialiser des appareils photographiques transportables qui popularisent la photographie et permettent aux touristes de revenir avec des souvenirs de leurs excursions. Ainsi, le musée Alpin de Chamonix conserve dans ses collections d’autres clichés pris le même jour et auprès de ce même lac. Ce lac artificiel est formé par la retenu des eaux du barrage de Barberine construit par les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) entre 1920 et 1925. Il ferme le verrou de la haute vallée de Barberine, en amont du plateau d’Emosson. La construction de cet ouvrage d’ingénierie civile est décidé au lendemain de la Première Guerre mondiale afin de garantir l’autonomie du pays en matière énergétique. Ainsi, les locomotives à vapeur et le charbon, qui provient d’Allemagne, sont abandonnés au profit de l’électrification du réseau ferroviaire suisse. Ce barrage est le premier des trois construits sur le site d’Emosson entre les années 1920 et 1970. En 1955, les CFF construisent un second barrage, dit le Vieux-Émosson. Le barrage d'Émosson fut construit entre 1967 et 1973 noyant ainsi le barrage de Barberine qu’il est possible d’apercevoir lorsque les eaux du barrage d'Émosson sont basses.