L'Aluflex est un des premiers skis en aluminium des années 1950. Dans les années 1930, les industriels de l'aluminium cherchent de nouveaux marchés et se tournent vers les objets destinés aux loisirs, comme le matériel de camping, les vélos ou encore les skis, qui étaient jusqu'alors uniquement fabriqués en bois. Des premiers skis en aluminium sont testés vers 1933. Comme les remontées mécaniques sont encore rares, il est souvent nécessaire de monter à skis. Or, une des propriétés de l'aluminium est de bien glisser, ce qui est pratique à la descente mais pas à la montée. Des dispositifs anti-recul en aluminium, vissés sur le ski, sont inventés, sans que cela suffise à convaincre les skieurs d'opter pour les skis en aluminium. Outre sa glisse, l'aluminium a l'avantage d'être plus résistant que le bois. Lorsqu'un ski en bois se casse, il est souvent réparé, de manière provisoire, à l'aide d'une spatule de rechange en aluminium. De cette solution de fortune est née l'idée de combiner les deux matériaux pour la fabrication des skis. Après la Deuxième Guerre mondiale, les skis entièrement en aluminium voient le jour en Europe sous la marque Aluflex, propriété du fabricant suisse Attenhofer. Ces skis sont dotés de carres en acier, d'un revêtement sur la semelle et de fixations métalliques. Sur la paire conservée au Musée Alpin, il s'agit de fixations Ramy Securus, un des premiers exemples de fixations de sécurité qui doivent libérer le pied en cas de choc violent.