Cette photographie monochrome des années 1940-1950 montre les gares de départ et d'arrivée du téléphérique du Revard, ainsi que le parcours de plus d'1,5km effectué par les cabines, sans qu'un pylône intermédiaire ne soit nécessaire. Cette prouesse est saluée par les journaux (dont «  Le Génie Civil  » du 15 février 1936) lors de l'inauguration de l'installation en décembre 1935. Cette nouvelle remontée mécanique permet de lier la station thermale d'Aix-les-Bains avec le plateau du Revard (à 1530 mètres environ). Accessible en train depuis 1892, ce belvédère offre une vue unique sur le lac du Bourget et les chaînes de montagnes environnantes. Avec le développement des loisirs hivernaux, du ski et du patinage, il devient nécessaire de disposer d'une installation fiable même en cas d'enneigement important. De plus, le train à crémaillère a un débit jugé trop faible face au nombre croissant de visiteurs. La Société hôtelière et touristique de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée (PLM), propriétaire du terrain du mont Revard et d'un hôtel au sommet, commande alors le téléphérique à l'ingénieur André Rebuffel, également responsable de la construction du téléphérique de Chamonix-Planpraz-Brévent et de celui du Salève. Comme la remontée du Revard ne part pas directement de la gare PLM d'Aix-les-Bains, la société organise un transport automobile entre la gare et le départ du téléphérique sur la commune de Mouxy. Dès l'inauguration du téléphérique le 20 décembre 1935, les deux cabines d'une capacité de 40 personnes chacune permettent d'acheminer 300 personnes par heure, dans chacun des sens. La durée du trajet n'est que de quelques minutes, contre plus d'une heure en train. En 1937, l'exploitation de la voie de chemin de fer prend fin, face à la concurrence du téléphérique. De la même manière, la route d'accès aménagée à la fin des années 1930 et la démocratisation de l'automobile font de l'ombre au téléphérique et lorsque le câble tracteur se rompt en 1969, il est décidé de ne pas remplacer l'installation.