Plusieurs routes mènent à Chamonix au 19e siècle : par la vallée de l'Arve, par la vallée de Sixt, par Vallorcine et le passage de Tête Noire et enfin par le col de Balme depuis le Valais suisse. C'est cette dernière route qui est illustrée par cette lithographie du 3e quart du 19e siècle. Elle représente le refuge construit au col de Balme au premier plan, devant l'imposant panorama sur la vallée de Chamonix et le massif du Mont-Blanc. Dans son Itinéraire descriptif et historique de la Suisse, publié en 1841, Adolphe Joanne précise qu'au col de Balme : « est bâti l'Hospice du col de Balme, ouvert pendant quatre mois de l'année. On y trouve des vivres, des rafraîchissements, et même des lits, en cas de besoin. Là, si le ciel est pur, le voyageur découvre tout à coup l'un des plus beaux spectacles que puisse offrir la chaîne entière des Alpes ». Le col pouvait aussi être un but d'excursion depuis le bourg de Chamonix, à pied ou à dos de mulet.