Sa vie dans l'ombre de son mari Marcel Sembat et son suicide à Chamonix quelques heures seulement après la mort de celui-ci, ont quelque peu éclipsé l'oeuvre artistique de Georgette Agutte. Ses peintures, conservées au musée Alpin, attestent de son goût pour la randonnée en montagne et pour la vallée de Chamonix. Influencée par les divers courants artistiques du début du 20e siècle, elle développe une palette lumineuse et colorée qui la rapproche du mouvement fauve. L'une des originalités de ces oeuvres sont leur support, puisqu'Agutte choisit des plaques de fibrociment pour peindre à partir de 1912. Cette représentation de l'Aiguille Verte où se juxtaposent les couleurs chaudes et les couleurs froides rend parfaitement les sensations d'un coucher de soleil en hiver.