2e quart 20e siècle : 3e quart 20e siècle
Ce balai de curling appartient au type des balais en paille dit canadiens, ou batteurs, par opposition aux balais en crins écossais, ou frotteurs. En effet, les deux grandes nations du curling, l’Écosse et la Canada, n'utilisaient pas les mêmes brosses jusqu'aux années 1980. En France, où la pratique du curling apparaît au début du 20e siècle, le balai utilisé est d'abord celui en paille, semblable à ceux que l'on utilise alors pour nettoyer les extérieurs. Avec le développement de ce sport, vers le milieu du 20e siècle, les français, comme les autres nations européennes, adoptent le balai brosse, plus pratique pour frotter énergiquement la glace. Le balai en paille gaîné, parfois recouvert par du tissu comme l'exemplaire du Musée Alpin, est quant à lui utilisé surtout au Canada, mais également par les capitaines d'équipe ou par les lanceurs. En effet, si le balai sert évidemment à frotter, il a également d'autres fonctions : il permet au lanceur de garder son équilibre et il aide le capitaine à montrer aux joueurs la trajectoire que doit prendre la pierre. Sur ce balai jaune et blanc, le mot marksman (tireur, en anglais), indique que ce modèle-ci devait être utilisé lors du lancé et non lors de la phase de balayage, pour laquelle les balais brosses sont privilégiés. Le nom du propriétaire du balai est également inscrit : Mollard. Il s'agit probablement d'Auguste Mollard, un joueur de hockey de l'équipe de Chamonix à la fin des années 1920. Peut-être s'est-il également essayé au curling, un autre sport de glisse et de glace.
Balai avec un manche en bois peint en blanc et une brosse recouverte d'un tissu jaune.
Jeux - sports - loisirs
H. en cm : 118; l. en cm : 12,5
2009.0.971
Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc
Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc