Ce balai à manche en bois doté d'une brosse en crins sert à jouer au curling dans le troisième quart du 20e siècle. Dans ce sport de précision, il existe plusieurs sortes de balais, selon les régions et les époques. Les deux modèles anciens principaux sont les balais brosses en crins de porc ou de cheval, semblable à ce balai rouge et blanc, et les balais en paille. En France durant le premier quart du 20e siècle, et notamment durant les Jeux olympiques de 1924 à Chamonix, les joueurs utilisent principalement des balais en paille, comme ceux utilisés pour balayer les extérieurs. Dès le milieu du 20e siècle, les balais brosses, utilisés en Écosse, sont privilégiés en Europe. Ce changement de matériel est en partie dû à la professionnalisation du curling et à la pratique du sport en intérieur sur des pistes de glace artificielles. En effet, le rôle des balayeurs n'est plus le même : lorsque le curling se pratiquait à l'extérieur et sur des surfaces glacées naturelles, le balai servait avant tout à ôter de la glace les éventuels débris et obstacles. En patinoire couverte et sur glace artificielle, le rôle des balayeurs est de réduire, grâce à l'échauffement de la surface glacée, la friction entre la piste et la pierre. Leur action permet d'allonger, voire de dévier, le trajet de la pierre. Pour obtenir ces effets, il faut frotter très rapidement la glace et un balai brosse semblable à celui-ci s'y prête mieux qu'un balai en paille, ce qui entraînera sa disparition progressive. Depuis l'entrée du curling comme sport officiel aux Jeux Olympiques, en 1998, toutes les équipes utilisent la même forme de balai, en brosse.