1910 : Avant
Jusqu'à la première décennie du 20e siècle, le ski se pratiquait en France avec un bâton unique. Ce bâton en bois de près d'un mètre soixante-dix en est un exemple. La rondelle située en bas de la tige en bois plein est fixe. Le bout du bâton est taillé en pointe et un renfort métallique la protège. Le haut de la canne est dépourvu de poignée ou de dragonne car les mains empoignent ce type de bâton à divers endroits, selon son utilité (direction, propulsion, freinage). Lors du concours international de ski à Chamonix en 1908, qui réunit des équipes françaises, suisses et norvégiennes, les équipes militaires suisse et norvégienne utilisent deux bâtons. Les membres de l'équipe française s'aident quant à eux d'un long bâton unique. Parmi les civils, les deux bâtons sont également employés, notamment par les femmes chamoniardes lors de la course de fond qui leur est réservée. Ce changement au niveau du matériel est très remarqué et semble concluant, au vu des temps des Suisses et des Norvégiens. Le long bâton unique est alors peu à peu remplacé en France par deux bâtons plus courts. Dans le livre « Les sports d'hiver » paru en 1911, Louis Magnus et Renaud de la Frégéolière indiquent que « L'usage d'un seul bâton n'est pas à recommander ».
Bâton de ski composé d'une tige et d'une rondelle en bois et d'un renfort en métal à l'extrémité inférieure.
Jeux - sports - loisirs
L. en cm : 169; l. en cm : 13,5
SN O 13
Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc
Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc