19e siècle : 1ère moitié 20e siècle
Ce fusil est à platines à silex était utilisé pour la chasse au chamois, dans la vallée de Chamonix, au 18e siècle. Le principe de la platine à silex repose sur le choc d'un morceau de silex sur une pièce en acier appelée fusil puis une batterie afin de produire une gerbe d'étincelles. Ces gerbes sont en réalité des particules d'acier en fusion créées par le choc du silex. Elles sont projetées sur un petit réservoir rempli de poudre d'amorçage appelé bassinet, communiquant avec la charge principale par un canal appelé lumière. Le chargement se fait par la bouche dans laquelle la poudre noire est tout d'abord versée puis tassée à l'aide de la tige en bois rangée sous le canon. Ce type d'arme est utilisé durant tout le 18e siècle. Déjà à cette époque, les Chamoniards sont connus pour être d'intrépides chasseurs de chamois. Comme les cristalliers, les chasseurs sont les premiers à s'aventurer sur les hauteurs des montagnes alors considérées comme des lieux inhospitaliers. Ils sont considérés comme les précurseurs de l'alpinisme. En effet, ils ont une réelle connaissance de la montagne et emploient des techniques d'escalade afin de traquer les chamois dans des escarpements rocheux parfois difficiles d'accès. Par groupes de deux ou de trois hommes, les chasseurs quittent leur village pour gagner la montagne où ils guettent l'animal, des jours entiers s'il le faut. Ils le redescendent ensuite à travers les chemins tortueux et sur de longues distances. Au début du 20e siècle, la chasse aux chamois est encore importante dans la vallée de Chamonix. La viande est très appréciée et consommée par les familles. Quant à la peau, très recherchée pour le séchage des surfaces délicates, est vendue.
Fusil à platines à silex composé d'un canon en métal, d'une platine à silex constituée d'une pièce porte silex appelée fusil, d'une batterie, d'un bassinet et d'un couvre-bassinet. La queue de détente est protégé par un pontet à volute. Une tige de bourrage en bois est fixées sous le canon. La bande visée est fixée au canon par le biais d'une pièce métallique ajourée. La crosse en bois est renforcée par une plaque de métal sur l'extrémité en contact avec l'épaule du tireur. Les parties métalliques sont gravées de rinceaux.
Chasse - pêche - cueillette, Artisanat - industrie
H. en cm : 13; L. en cm : 143
2009.0.725
Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc
Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc