1877 : Après : 1893 : Avant
Ce fusil à percussion et à canon simple est fabriqué à Liège, en Belgique, entre 1877 et 1893. L'atelier n'a pu être identifié. Le canon porte les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de la ville de Liège, à savoir : l'acronyme "ELG" sur étoile dans un ovale vertical, en usage de 1846 à 1893. Il porte également le "S" étoilé : contremarque du contrôleur post 1877. A partir de 1802, l'industrie privée liégeoise ne fabrique plus d'armes à feu, c'est la Fonderie royale de canons qui les produit exclusivement. C'est un véritable établissement industriel, qui exécute les commandes des particuliers comme celles des puissances étrangères. Au 19e siècle, Liège exporte une grande quantité de fusils et de pistolets mais également de canons, de mortiers et de projectiles. Les principaux acheteurs sont les différents États de l'Allemagne, la Hollande, la France, l'Espagne, le Portugal, la Turquie et l'Amérique du Sud. Ce fusil a pu arriver jusque dans la vallée de Chamonix par plusieurs biais : achat à l'extérieur ou par correspondance. Il a servi à la chasse entre la fin de 19e siècle et la première moitié du 20e siècle. Les Chamoniards sont connus pour être d'intrépides chasseurs de chamois. Dès le 18e siècle, et certainement avant, les chasseurs de chamois, comme les cristalliers, sont les premiers à s'aventurer sur les hauteurs des montagnes alors vues comme des lieux inhospitaliers. Ils sont considérés comme les précurseurs de l'alpinisme. En effet, ils ont une réelle connaissance de la montagne et emploient des techniques d'escalade afin de traquer les chamois dans des escarpements rocheux parfois difficiles d'accès. Par groupes de deux ou de trois hommes, les chasseurs quittent leur village pour gagner la montagne où ils guettent l'animal, des jours entiers s'il le faut. Ils le redescendent ensuite à travers les chemins tortueux et sur de longues distances. Au début du 20e siècle, la chasse aux chamois est encore importante dans la vallée de Chamonix. La viande est très appréciée et consommée par les familles. Quant à la peau, très recherchée pour le séchage des surfaces délicates, elle est vendue.
Fusil à percussion dont le canon est en métal, octogonal et à bascule. La bascule centrale métallique porte le mécanisme d'ouverture et de fermeture de l'arme et de percussion de la munition. La queue de détente est protégée par un pontet orné d'une volute et gravé de motifs végétaux. La crosse en bois est renforcée par une plaque de métal sur l'extrémité en contact avec l'épaule du tireur.
Chasse - pêche - cueillette, Artisanat - industrie
H. en cm : 13; L. en cm : 97
2009.0.724
Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc
Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc