Dévaler les pentes enneigées ou verglacées en luge est très plaisant, mais c'est un plaisir qui se gagne car une fois en bas, il faut porter ou traîner sa luge jusqu'au sommet. Vers 1925, des « sportsmen », comme ils sont nommés dans les journaux d'époque, inventent une luge à moteur pour palier à cet inconvénient. L'engin leur permet de regagner les hauteurs sans peine et également d'avancer simplement à plat, sans se lever de la luge. Bien qu'incomplet, le modèle de luge Davos conservé au Musée Alpin était assurément une luge à moteur. En effet, le volant ne peut se justifier que s'il est complété par un dispositif arrière servant à diriger et à propulser la luge. Les luges à moteur de ce type semblent avoir été peu diffusées et définitivement oubliées avec la commercialisation des autoneiges et des motoneiges, dans les années 1950.