Cet instrument de mesure est une mire de géomètre. La graduation est peinte alternativement en rouge (ou bleu) et blanc. Tous les dix centimètres, un chiffre est marqué, il permet de déterminer les différentes hauteurs étudiées. Lire sur une mire, c'est déterminer une mesure formée de quatre chiffres : le mètre et le décimètre qui se lisent directement sur la mire, le centimètre qui s'obtient en comptant les espaces rouges, bleus ou blancs, et enfin le millimètre qui s'obtient par estimation. La mire peut servir à mesurer le nivellement, c'est-à-dire les différences de niveaux d'un terrain et donc déterminer une altitude. La provenance de celle-ci n'est pas connue, mais elle pourrait avoir servi au travail de cartographie que Joseph et Henri Vallot ont entrepris à partir de 1893, afin de réaliser une carte du massif du Mont-Blanc au 1/20 000e à partir de relevés entièrement nouveaux. Joseph, l'alpiniste, réalisait les levés en altitude pendant qu'Henri faisait celle en fond de vallée. Henri Vallot a publié un manuel de topographie en 1904 dans lequel il détaille précisément sa méthode cartographique ainsi que les instruments nécessaires à sa mise en oeuvre.