Irapioë
1810 : Date d'exécution
Ce peigne était utilisé au 19e siècle pour égruger ou "éraper" les lins. Comme le précise le guide Cachat le Géant dans ses carnets, cette opération visait à enlever les impuretés par grattage ou secouage (Cf. Les carnets de Cachat Le Géant, 2001, p. 26). Le lin est systématiquement égrené car la plante est récoltée verte, pour obtenir une fibre plus fine et pour faciliter la récupération des graines dans leurs capsules qui serviront à produire de l'huile ou de la farine. L'égrenage avait lieu au mois d'août, après la récolte et avant la mise au "nais" qui consiste à plonger les lins dans un creux rempli d'eau afin de désolidariser les fibres pour ensuite les briser, les peigner et les filer. A Vallorcine, selon le journal de la coopérative scolaire publié en 1952-53, cet instrument est connu sous le nom d' "irapioë" (Cf. Travaux d'autrefois. Les textiles à Vallorcine, 1952-1953, p. 6).
Peigne à égrener le lin ou le chanvre constitué d'une base en bois portant la date de création. Dans la partie supérieure, une plaque de métal est directement introduite dans la base et maintenue au moyen d'une cale en bois, elle comporte 15 pointes en métal forgé de section rectangulaire. La base porte les traces des outils avec lesquels elle fut confectionnée.
Artisanat - industrie, Agriculture - élevage, Vie domestique
L. en cm : 32.5; l. en cm : 7
2010.0.209
Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc
Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc