Ce plat en terre cuite vernissée est produit, entre le 18e et le 20e siècle, certainement en Savoie comme l'indique le décor très présent par le relief et la couleur. Il est réalisé selon la technique du barolet consistant à utiliser un récipient en terre muni d'un bec verseur allongé dont l'embouchure est pourvue d'une plume qui distribue l'engobe colorée qui sert tracer les motifs. L'ouvrier utilise autant de barolets que de couleurs nécessaires à la réalisation du décor. Cet instrument se substitut à la corne animale employée primitivement. L'emploi de ce procédé de décoration permet une rapidité d’exécution de décors simples et ne nécessitant aucune retouche. Au 20e siècle, le barrolet est remplacé par une poire en caoutchouc. Au 18e siècle, la poterie en terre vernissée constitue la vaisselle des populations rurales. Les commandes de formes simples, pouvant être employées quotidiennement, sont importantes. Dès la fin du 19e siècle, la production de poterie artisanale est mise à mal par l'apparition de vaisselle en tôle émaillée, puis la rupture en 1893 du traité franco-suisse sur les droits de douane et enfin la vente sur catalogue de récipients en aluminium et de vaisselle en faïence. Cependant, certains ateliers parviendront à se saisir des nouvelles opportunités économiques offertes par le développement du tourisme en Haute-Savoie. .