19e siècle : 1ère moitié 20e siècle
Au début du 19e siècle, il est d'usage que chaque foyer confectionne sa propre toile. La culture des plantes textiles est alors très répandue dans la vallée de Chamonix. En 1811 et 1812, 24 hectares de terres sont dédiés à la culture du lin et du chanvre et le travail du textile fait partie de la vie quotidienne, particulièrement en hiver. Cette activité va progressivement diminuer au cours du 19e siècle (en 1862, la vallée ne compte plus que 2 hectares de chanvre et 4 hectares de lin) pour totalement disparaître au 20e siècle. La production de toile et d'étoffes est un travail de longue haleine divisé en plusieurs étapes réparties entre hommes et femmes. Ces dernières interviennent notamment pour le filage. Au départ, pour une quenouille, une simple branche suffit, puis le relief empêchant le fil de glisser sur le bâton se transforme en décor et la quenouille devient un véritable objet d'art populaire. Celle-ci est simple, le seul élément d'ornement sont les saillies permettant de retenir le chanvre. A propos de ce type d'objet Georges Amoudruz écrit: " La quenouille à différentes côtes en forme de fuseau est très répandue. Elle est spéciale à Chamonix. Elle est d'usage pour le filage du lin." (Cf. Itinéraires Amoudruz VI, Terres de femmes, MEG, 1989, p. 142.). Cette quenouille est conservée sur un pied qui n'était pas nécessairement le sien à l'origine. Elle est légère et peut être emmenée par la fileuse qui va garder le troupeau.
Quenouille en bois clair composée d'une tige se divisant en quatre parties avec saillies. La partie centrale est décorée de motifs géométriques.
Artisanat - industrie, Agriculture - élevage, Vie domestique
H. en cm : 132; l. en cm : 7.5
Porte-quenouille
2010.0.119
Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc
Musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc