Le pain est à la base de l'alimentation des paysans de la vallée de Chamonix qui cultivent, au 18e siècle, l'orge, l'avoine et le seigle. Après la moisson, les céréales sont battues puis il faut vanner le grain au moyen d’un large panier en osier tressé comme celui-ci appelé van. Le grain est déposé dans le fond du van dont un côté est soulevé avec les poignets assez haut et l’autre retenu contre le ventre. Il est ensuite secoué, d’un côté et de l’autre, pour que le grain en retombant fasse s’envoler la poussière, la balle et la menue paille. Puis, le reste est brassé à plat, d’un côté et de l’autre, pour que les épis et les graines de mauvaise herbe remontent et puissent être évacués. Le grain est alors mesuré en quart et stocké dans un coffre en attendant d’être porté au moulin pour être transformé en farine. Cet outil est supplanté au 19e siècle par le tarare qui sera ensuite intégrée à la batteuse.